2019/43: En apnée, Sylvain PAVLOWSKI

Paris est en proie à une crue sans précédent, bien pire que celle de 1910. La Seine monte, inexorablement, menaçant de tout emporter, face à des pouvoirs publics impuissants, incapables d’éviter la destruction de la Capitale, et à une population désemparée qui cède à la panique. Dans ce contexte de chaos imminent, Pauline Rougier, commandant de Police, de retour à la Brigade criminelle, se trouve propulsée dans une enquête politico-financière après l’assassinat retentissant d’un banquier de premier plan en plein centre de Paris, tandis que Jack Campbell, journaliste au Times de passage à New York, découvre un lien entre cette affaire parisienne et le suicide du PDG d’une start-up de Manhattan. Au cours de cette enquête, de pressions politiques en poursuites meurtrières, Pauline et Jack devront trouver les ressources nécessaires pour déjouer les menaces qui pèsent sur eux et sauver leurs vies. Entre illuminés sectaires, trafiquants de cryptomonnaies, blanchiment d’argent sale et ex-officiers du KGB, toutes les pièces d’un puzzle complexe se mettent en place dans ce troisième opus mené tambour battant. En Apnée, la troisième enquête de la série « Commandant Pauline Rougier » est un roman dense et puissant dans lequel le suspense monte au rythme implacable des eaux de la Seine.

D’abord, je remercie l’auteur de m’avoir proposé son roman en service presse.

Je ne connaissais jusque là ni Sylvain Pavlowski ni Pauline Rougier. Voici donc une lacune qui vient d’être comblée. Et comme ce roman est le troisième de la série, il va vite falloir que je me mette à jour de ses précédentes aventures…

Lundi 1er mars. Pauline Rougier reprend le chemin du 36 après un long arrêt de travail. A peine arrivée tombe déjà une affaire, et pas des moindres! Un corps a été retrouvé en plein milieu du jardin du Palais-Royal, salement torturé. Pauline et son collègue, François Delmas, vont devoir marcher sur des œufs pour résoudre ce meurtre abominable. D’autant que la victime est loin d’être un inconnu…

Une sale affaire qui arrive à un sale moment. La capitale est paralysée. La Seine est en pleine crue. Ce 1er mars, à 11h, le niveau est déjà à 6,70m. Et ce n’est que le début…  La crue de 1910, à côté, c’est du pipi de chat!

Pour rappel, Paris a connu les pires crues de son histoire en 1658 où la Seine est montée à 8,96m et en 1910 où le niveau est allé jusqu’à 8,60m. Pour info, le niveau zéro de l’échelle hydrométrique du Pont d’Austerlitz (qui sert de référence) correspond à une altitude de 25,90m par rapport au niveau de la mer. La retenue normale est à 26,92m (niveau 1,02m). L’état d’alerte commence à 3,20m. A 3,30m les voies sur berges sont fermées. A 4,30m la navigation est arrêtée. A 5,10m le RER-C est fermé. A 6m, l’alerte rouge est lancée et le plan Neptune peut être déclenché. A 6,10m les berges sont complètement fermées. A 7,20m l’eau atteint les stations de métro si elles ne sont pas protégées. (Merci Wikipedia)

Autant te dire, que là, avec 8,70m d’entrée de jeu, la situation est déjà alarmante et l’enquête va être très compliquée à mener… Métro inondé, circulation impossible, électricité coupée, téléphones en berne… Une bonne grosse merdouille!

Je te précise que dans la mesure du possible, il est préférable de lire les enquêtes de Pauline dans l’ordre. Il y a un certain nombre de références à ses précédentes aventures. Tout est clair, on s’y retrouve tout à fait même si tu lis celui-ci en premier, comme moi, mais je pense que c’est mieux. C’est une question d’appréciation.

L’intrigue se déroule à plusieurs niveaux. On suit d’une part les avancées de Pauline et François. En parallèle, l’auteur nous décrit la situation de cette crue qui s’étend inexorablement, bloquant tout. Et nous suivons aussi la catastrophe d’un point de vue politique: réunions de crise, rôle des différents protagonistes et administrations, gestion en temps réel des évacuations, …

Tu l’auras compris, on parle ici de complot et de gestion de crise. Sylvain Pavlowski pointe entre autres du doigt l’hypocrisie politique, les problèmes environnementaux, les dangers et dérives possibles du hacking, le pouvoir des monnaies virtuelles, le blanchiment de l’argent sale, … Tu vois, ça ne rigole pas!

C’est un roman dense, bien étoffé. Pas de temps mort, beaucoup d’action. J’ai aimé la psychologie des personnages, tous sont parfaitement campés. Beaucoup sont touchants et émouvants. D’ailleurs, gros coup de cœur pour le personnage de Romain Delage. Les salauds le sont jusqu’au bout des ongles, pas de demi-mesure…

Bref, du bon thriller, bien écrit, efficace. Je ne peux que t’enjoindre à le découvrir.


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