2019/42: Le onzième châtiment, Tristan MARCO

« Qui oserait envisager qu’une poignée d’individus arrogants et cupides puissent jouer avec le destin des peuples comme on joue à la dinette? »

Cassius Belly est vivant. La nouvelle suscite à ce point l’inquiétude qu’elle réunit en urgence dans un motel miteux du Nevada le chef d’une importante agence de renseignement américain, une éminente chercheuse en immunologie et un haut fonctionnaire suisse. Vingt ans qu’ils ne s’étaient pas revus. Vingt ans qu’ils le croyaient mort. Le doute qui se distille en eux comme un poison va les contraindre à revisiter un passé que tous s’étaient juré de ne jamais déterrer. Entre le Congo Belge de 1958 et le Paris des années 80, les pièces du puzzle s’assemblent, laissant entrevoir les contours d’une chimère. Lorsque la vérité menace de sortir de l’ombre, lorsque les histoires d’amour sont à ce point contrariées, chacun doit faire face à ses démons, ses incohérences et ses faiblesses.

D’abord, je remercie vivement Tristan de m’avoir confié son manuscrit que j’ai donc pu découvrir en bêta lecture. D’abord parce que Tristan est un copain de la sphère facebookienne, et ensuite parce que c’est un très bon roman. Si, si, je te jure!

Nevada, avril 1980. Howard Dickinson, patron de l’Agence, Merry et Jean-Pierre Rochambeau, se retrouvent discrètement dans un motel miteux du désert des Mojaves, quelque part le long de la route 66.  Retrouvailles forcées après vingt ans de silence. Il est vivant! Cassius. Celui que tous croyaient mort depuis toutes ces années a refait surface à Paris…

Congo belge, septembre 1958, quelque part au milieu de la forêt équatoriale. Cassius Belly, un mercenaire, infiltre un groupe paramilitaire, un clan redoutable et sans pitié, pour sauver Meredith Kendal, docteur en immunologie enlevée quelques jours auparavant alors qu’elle se rendait dans un dispensaire de Léopoldville. Dans ses bagages, Cassius va aussi emmener avec lui une toute jeune fille retenue prisonnière par le clan, Divine…

Voici le tout début de cet incroyable roman que j’ai bien du mal à définir. Un peu thriller, un peu histoire d’amour, un peu pamphlet. Une critique sociétale, assurément, plutôt acide et très juste.

Une grosse surprise pour moi. Ce deuxième roman est tellement différent du premier! (Que j’avais aussi dévoré) Tristan Marco est surprenant, absolument pas là où on aurait pu l’attendre. L’intrigue est prenante et palpitante, le suspens est là. Le récit se déroule finement, amenant sans que tu t’en aperçoives des éléments essentiels.

Le style est fluide, précis et agréable. Le rythme est rapide, pas de temps mort, il y a toujours un rebondissement ou une surprise. L’écriture est juste et forte. Les sujets évoqués, lourds et noirs, amènent à de nombreux questionnements. Sans te spolier, je peux te dire que Tristan évoque ici, entre autres choses, la folie des hommes, la soif de pouvoir, les génocides, la cruauté gratuite, la mégalomanie. Entre autres. Parce que tu y trouveras beaucoup plus que ça.

Ca ne se lit pas, ça se dévore! C’est une vraie découverte, et un coup de cœur.

Ce roman étonnant est plein de noirceur, mais aussi d’humanité et d’espoir. Il y a là une importante question éthique, un profond socle spirituel. Ressortent de ce récit une philosophie de vie, une confiance surprenante et inattendue dans le genre humain, en sa capacité de résilience et d’empathie.

J’espère que, comme moi, tu apprécieras à sa juste valeur l’épilogue choisi par l’auteur.


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