2017/74: Cadavre 19, Belinda BAUER

Les cadavres ne parlent pas, paraît-il. Pourtant, en salle d’autopsie, le cadavre n°19 a des choses à dire… Patrick Fort, étudiant en anatomie atteint du syndrome d’Asperger, doit déterminer la cause de la mort d’un homme. Or le corps étendu sur la table de dissection s’apprête à lui livrer une histoire bien différente des conclusions officielles du légiste. Et tandis qu’il tente d’exhumer une vérité que certains s’évertuent à cacher, il découvre des secrets le concernant personnellement…

A nouveau un thriller qui se déroule en deux temps.

D’abord, il y a Samuel Galen. Victime d’un accident de voiture, il est l’un des patients du service de réanimation de l’hôpital de Cardiff. D’abord plongé dans le coma, il finit par se réveiller et tente de reprendre le contrôle de son corps. Par ses yeux, , nous allons découvrir la vie du service et de ses occupants, qu’ils soient du corps médical, des patients ou des familles des patients. Et la première chosee à laquelle Samuel assiste au cours de son réveil est le meurtre de son voisin de chambre par un médecin…

Puis il y a Patrick Fort. Patrick est un personnage atypique. Si tu connais la série Big Bang Theory, eh bien Patrick en une sorte de Sheldon Cooper, peut être en un peu moins pénible. Il souffre du syndrome d’Asperger. Il ne ressent pas d’empathie, il est incapable de tenir une conversation normale et prend tout ce qu’on lui dit au premier degré. Il rencontre des difficultés dans ses rapports sociaux et pour communiquer avec autrui. Il a des centres d’intérêt restreints mais qui sont une obsession. Il s’isole pour se défendre du monde extérieur.

Ce charmant personnage quitte le foyer familial pour l’université de Cardiff, où il suit des cours d’anatomie pour comprendre le processus de mort, ses tenants et ses effets. Cela pour réussir enfin à appréhender le décès de son père, qui a tragiquement péri dans un accident de la route quand il avait 8 ans. Durant ce cours d’anatomie, Patrick et son groupe vont devoir disséquer six semaines durant le cadavre n°19 et l’étudier afin de déterminer la cause de son décès. Ils sont dirigés dans leur apprentissage par le Dr Spicer.

C’est un roman original, notamment du fait du caractère atypique de certains personnages. C’est bien construit et prenant. Les personnages sont attachants, chacun à sa façon.

Ce roman soulève des questions d’éthique. Les sujets évoqués sont lourds: coma, agonie, violence envers les patients, manquements divers du personnel, euthanasie…

Une bonne trouvaille.


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