2022/05: Après le monde, Antoinette RYCHNER

apres le monde

2022. Un cyclone ravage la côte ouest des Etats-Unis. Après des faillites en cascade, les finances américaines s’écroulent, entraînant avec elles le système mondial. En quelques mois, le monde tel que nous le connaissons est englouti.

Huit ans plus tard, de nouvelles forme de sociétés émergent. Deux femmes, à la veillée, racontent l’épopée de l’humanité avant et après la catastrophe. Saura-t-on inventer, au coeur du désastre, d’autres façons de vivre ensemble et d’habiter le monde? Un roman visionnaire et inspirant, hanté par une peur qui traverse toutes les sociétés occidentales: celle de l’effondrement.

Je ne me souviens pas de ce qui m’a poussée à acheter ce roman …

Nous voici donc fin 2022, un ouragan d’une force inégalée cause des dégâts tellement importants que les compagnies d’assurances sont incapables de remplir leurs obligations. Les compagnies américaines chutent les unes après les autres, puis c’est toute la sphère financière qui s’écroule entraînant aussi la l’effondrement des modèles économiques, politiques et sociaux. D’abord aux Etats-Unis, puis dans le reste du monde. 

Quand le géant s’écroule … C’est l’effet domino.

Ce récit se passe en Suisse. Bien que les voix soient multiples, nous allons suivre principalement deux femmes, Christelle et Barbara, au départ par deux chapitres qui leur sont consacrés, puis au travers des yeux des autres protagonistes. Et elles sont nombreuses, puisque ce roman s’écrit au féminin: Delphine, Marie-Gé, Faye, Hyiab, Jana, Katy, Léna, Mélanie, Nicole, Petra, Queenie, et toutes les autres.

Ce roman post-apocalyptique et écoféministe est une réflexion sur l’effondrement du système mondial et la capacité de résilience collective après cet effondrement. Il y a de ce qu’on appelle la théorie de la collapsologie, courant de pensée qui envisage les risques, les causes et les conséquences d’un effondrement irréversible de la civilisation industrielle.

Cet effondrement découle de la conjonction de plusieurs crises majeures: climatique, environnementale, économique … Bien sûr les conséquences sont désastreuses, les besoins de bases ne sont plus une évidence. Tout est remis en question et tout est à reconstruire. Mais comment?

Bien sûr, les hommes commencent par imposer leurs vues par la violence, certains se déchainent, racisme, oppression, tyrannie. Les gens se retrouvent démunis face à ces débordements, face à la difficulté de se protéger et survivre, et face aux maladies qu’ils n’ont plus les moyens de soigner aussi facilement qu’auparavant. L’espérance de vie diminue et la mortalité infantile progresse. Puis vient ensuite une réflexion sur les nouveaux modèles à suivre. Emergent alors nombre de petites communautés, généralement élevées autour d’un « sage », d’une personne ayant des savoirs techniques ou agricoles devenus vitaux.

C’est un scénario possible, qui soulève nombre de questions et de débats: environnement, surconsommation, féminisme, respect, rapports humains, la transmission de notre Histoire, de valeurs communes, ….

Personnellement, je n’ai pas du tout croché à ce roman. Impossible pour moi de m’identifier à l’un des protagonistes, ni même à vraiment en apprécier un. Il m’aura fallu presque trois semaines pour lire ces quelques 282 pages, c’est dire… Même si le sujet est très intéressant, d’autant qu’il concernera directement nos descendants d’ici quelques décennies, ce livre n’a pas réussi à me toucher. Rendez-vous manqué.

Dans le même ordre d’idées, j’ai nettement préféré l’approche de Marc Elsberg avec Black out.

 ISBN 978-2-283-03325-8. 282 pages. Editions Buchet Chastel.


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