2017/62: Marie sans terre, Yves JACOB

1920, en Normandie. Une fillette de trois ans vagabonde avec son jeune frère et une mère alcoolique sur les plages et dans les chemins du Bessin. Ils survivent en récoltant moules et escargots qu’ils revendent au plus offrant. Ils dorment dans les fossés ou sur la paille des granges. A onze ans, Marie entre en apprentissage dans une ferme; à seize ans, elle touche son premier salaire. Sa rencontre avec Julien à la veille de la déclaration de guerre bouscule définitivement sa vie.

Voici Yves Jacob, un écrivain du terroir que j’affectionne. Yves Jacob est un conteur, il raconte la vie des gens d’ici, des faits divers qui se sont déroulés par chez moi. Ici, il raconte Marie, une vieille femme de sa connaissance.

La vie de Marie n’a pas été gaie, c’est le moins que l’on puisse dire. Une enfance malheureuse, vagabonde sans le sous, détestée de sa mère qui s’en débarrasse dès qu’elle le peu en la plaçant dans une ferme. A partir de là, Marie aura un toit et un lit, mais sa vie n’en sera pas plus heureuse. Une vie de dur labeur, de privations, de sacrifices, au service de patrons exigeants. Le travail de la ferme de l’aube au crépuscule, chaque jour. Peu d’occasions de se réjouir, beaucoup au contraire pour pleurer…

La description sans fard donc de la vie laborieuse de Marie, qui jamais ne se plaint. La vie en somme de nombre de nos aïeux.

 


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