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2017/66: L’évangile selon Satan, Patrick GRAHAM

Profileuse au FBI, Marie Parks a vu beaucoup de tueurs en série, mais rarement d’aussi cruels que Caleb le Voyageur. Comme s’il avait été envoyé en mission par Satan lui-même… Ou du moins par ses adorateurs. Une organisation qui semble prête à tout pour retrouver un livre perdu depuis des siècles. Un livre maudit dont le contenu pourrait renverser l’Eglise catholique et inaugurer un âge de ténèbres. Aidée d’un exorciste et armée de ses propres dons de médium, Marie est la seule à pouvoir contrecarrer les serviteurs du Très-Bas.

Voici un thriller ésotérique, mystique et politique qui s’articule autour de deux axes temporels qui se confondent parfois: une partie du récit prend place en 1348 autour d’évènements qui vont construire l’enquête qui est menée de nos jours.

Un récit très bien construit, palpitant à souhait, parfaitement mené. J’ai beaucoup aimé: je l’ai dévoré même. Les enjeux sont religieux, qui vont donner lieu à d’amples manipulations. Heureusement, Marie, profileuse médium, est là pour contrecarrer les plans des puissances obscures… Elle sera aidée par un prête exorciste. Le récit est foisonnant d’informations, passionnant. Pas de temps mort et même si l’on devine certains tenants et aboutissements, ce roman trépidant fonctionne parfaitement.

Un petit bémol: certains chapitres font un peu penser à ces séries américaines qui cartonnent. Notamment le gros évènement final qui donne même presque l’impression d’un ralenti filmé successivement de chaque point de vue… Mais ce n’est pas plus gênant que cela.

Je vais vite attaquer L’apocalypse selon Marie.

 


2017/06: La Main de Dieu, Olivier DE LAGAUSIE

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Est-ce depuis que Maradona a marqué de la main un but accordé à Dieu par la presse et les supporters, que les joueurs multiplieraient les signes de croix sur les terrains de football? Tout le monde se réclame de Dieu à l’occasion, mais on voudrait aussi nous faire admettre que croire peut tuer, en parlant de guerres de religions ou de terroristes religieux. Et si on ne gagne pas au Loto, eh bien, c’est qu’Il ne nous aimerait pas tant que ça, en fait. Finalement, assis sur son petit nuage, Dieu pourrait se demander si on n’a pas oublié l’essentiel, d’autant que, le dimanche, on tend à rencontrer plus de croyants sur le gazon que dans les églises. Le message ne passe plus? Les druides et les chamanes vont-ils revenir pour remplacer les prêtres?

J’ai pris du temps pour lire ce petit traité. J’ai lu et relu certains passages. Je suis revenue sur d’autres paragraphes… J’ai pris des notes et j’ai réfléchi. J’ai commencé à rédiger cette chronique en critiquant chronologiquement les éléments de cet essai. Mais j’ai arrêté. Déjà parce que développer chaque idée aurait pris un temps fou et des pages pleines pour aller au bout de cette chronique. D’autre part, parce que mes convictions ne concernent que moi, et que je n’ai pas spécialement envie de les étaler ici. Ce n’est pas le but. Cette chronique n’est pas là pour lancer un long et éreintant débat. Je vais donc être plus brève.

Même si je rejoins Monsieur de Lagausie sur un certain nombre de points, j’en diffère sur d’autres. A commencer par la notion de religion (au sens large, j’entends Religion dans son ensemble, quelle qu’elle soit) et la façon dont je la perçois. Puisque de mon point de vue, je ne crois point. Il n’y a pour moi pas de religion(s), mais des sectes officielles qui de tout temps ont fait les beaux jours des dirigeants de chaque époque. Chacun y a trouvé son compte. C’est là très réducteur me diras-tu, et tu auras très certainement raison. Mais je ne vais pas développer ici mon allergie aux religions. Je ne Crois pas. Point. Je n’ai pas de Foi. Mais je respecte, chacun fait ce qu’il veut tant qu’il ne tente pas de m’imposer ses pratiques et croyances. Tout ça est de l’ordre de l’intime et devrait le rester.

Quand j’entends ces politiques qui se targuent d’être de bons cathos, qui déplorent la perte de la moralité d’autrefois… Ca me colle de l’urticaire. On en parle des cathos intégristes? Ah bah oui, y’a pas que les autres…

On peut par contre parler spiritualité. Là, ok, je suis ouverte à la discussion.

Bon, tout ça (et l’approche du christianisme d’Olivier de Lagausie, qui je dois le préciser ne prend pas partie. Il s’agit plutôt d’un constat, un état des lieux, traité avec humour) est développé dans ce livre dans lequel tu es libre de te plonger si le sujet te titille. Ce traité, personnellement, ne me fera pas changer d’avis. Je suis une bourrique têtue et obtuse sur certains sujets, dont celui-ci, que veux-tu… On ne me changera pas. Je n’en ai pas moins apprécié de me confronter à un autre regard.

Merci Olivier, de m’avoir permis de vous lire. Je dois admettre que j’ai ouvert la première page avec la conviction que je détesterai ce livre, vu son sujet. Je m’en excuse car j’ai aimé vous lire. Et ce fut une lecture bien intéressante, une réflexion appuyée et argumentée.

Ce fut l’occasion de quelques révisions, et de quelques découvertes aussi, notamment historiquement et symboliquement parlant, sur l’Eglise catholique romaine, l’Eglise française. Ce rappel historique est très intéressant et remet les pendules à l’heure. J’ai appris de petites choses en vous lisant, Olivier, et déjà rien que pour cela je ne regrette pas cette lecture. Je me suis finalement dit que vous aviez raison sur certaines choses, sur l’importance (ou non), la considération à accorder aux choses… Bref, ce fut un plaisir de vous lire.

Si certains d’entre vous se lancent dans la lecture de cet essai, s’il-vous-plaît passez me laisser votre ressenti. Vraiment, un autre retour d’opinion m’intéresserait.


Les papillons rêvent-ils d’éternité?, Sandra LABASTIE

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« Cette journée du 1er janvier, la première de la dernière année du monde, il s’est passé quelque chose de spécial entre nous, les élus. C’était comme au printemps, quand on devient joyeux sans comprendre pourquoi. C’est la dernière année de souffrance, a dit papa. Bientôt, on sera libérés. »

Les saisons se succèdent et les croyants se préparent à la fin des temps. Parmi eux, une jeune fille de 13 ans contemple la condition humaine dans ses craintes et ses obsessions, dans sa surprenante capacité d’imagination pour triompher d’une vie sans espérance.

L’histoire est racontée par une adolescente. Ses parents sont des croyants rigides qui se préparent à la fin du monde (tu sais, le calendrier maya, l’apocalypse, tout ça, ça te rappelle quelque chose? Voilà.) Elle mène par conséquent une vie simple et effacée, et se retrouve en marge des autres. Elle est enfermée dans des interdits et un carcan religieux très lourd, mais qui l’amèneront à s’interroger et à prendre un peu de recul par rapport à l’instruction reçue et aux obligations échues aux élus.

Je suis un peu déçue. Le récit reste trop enfantin, trop terre à terre. Je m’attendais à un peu plus de profondeur. Je reste sur ma faim.

 


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