Archives de Tag: Horreur

2022/16: Cave Baestiam, Ted SCHWEIK

Cave baestiam

Dimanche 25 août 2019 – stade Marcelin Michelin. Fin de la rencontre opposant l’ASM Rugby à La Rochelle. Constance, Franck, Gladys et Damien ne se connaissent pas et ont tous les quatre loué les services de Roland pour effectuer le trajet du retour. En chemin, un incident contraint le chauffeur à s’arrêter. Le piège se referme. Pris en otages et conduits dans une maison abandonnée de sinistre réputation, ils devront pour survivre se plier aux multiples exigences du kidnappeur. Mais les heures de détention délient les langues et révèlent des connections inattendues entre les voyageurs. Sont-ils vraiment étrangers? Une nuit de torture et d’humiliation se profile lorsqu’un retournement de situation permet aux captifs d’entrevoir une lueur d’espoir. Celle-ci sera de courte durée. Un ennemi invisible hante les couloirs de la vieille bâtisse et les traque impitoyablement. Le groupe subira alors l’enfer d’une chasse à l’homme les conduisant à se méfier de chacun d’entre eux.

Partenariat SimPlement

Je remercie vivement Ted Schweik de m’avoir confié son cinquième bébé. Quand j’ai lu la rapide bio disponible sur son site auteur, et que j’ai vu ses influences (Stephen King, Dan Brown, Maxime Chattam, Franck Thilliez et autres joyeusetés), auxquelles j’ajouterai sans aucun doute Dean Koontz, je me suis frotté les mains … Lire la suite


2022/12: Cinquième étage, Cyrille AUDEBERT

5è étage

Ce livre est un pur OVNI où Humour, Gore et Sexe font bon ménage.
Un homme, persuadé que la planète est envahie par les extraterrestres, décide de sauver le monde avec l’aide des héros des séries des années 60-70.
Rêve ? Réalité ? Quelle importance, c’est trop bon !
À ne pas lire au lit si vous êtes en couple, votre partenaire ne supportera pas longtemps de vous entendre glousser pendant son sommeil.

Service presse et partenariat SimPlement.

Je te présentais il y a peu Cyrille Audebert au travers de sa nouvelle L’odeur de la campagne. Que j’ai adorée, d’ailleurs. Je me demandais si son talent serait à la hauteur d’un format roman.

Essai transformé…

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2022/10: Les frontières de la terreur tome 1, Alano AZZURRO

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Un condensé de nouvelles terrifiantes.
Un homme regrette sa vie. Une femme participe à un rendez-vous romantique. La chance sourit à une jeune femme. Deux innocentes se réveillent seules. Un homme est détesté par tout le monde, un autre s’arrête pour la nuit…

Et tous vivent d’horribles moments. Ou pas.

Service presse

Aujourd’hui, je vous propose un recueil de 6 nouvelles horrifiques.

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2022/09: L’odeur de la campagne (Glyphosate zombie) de Cyrille AUDEBERT

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Le chef a gargouillé un truc du genre « gwaaaaahhh? », et ça m’a semblé moyennement amical comme approche. Mais quand il a porté à sa bouche ce qui semblait être une poignée de viscères, et qu’il a croqué dedans avec appétit, j’ai dû convenir qu’il n’était pas au mieux de sa forme.

Service presse

La journée a super mal commencé pour notre narrateur. D’abord, il se déglingue un orteil en se levant. Et maintenant, le voilà avec trois collègues bloqué sous la mitraille dans la cour d’une ferme isolée …

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2019/44: La Tour de Sélénite, Arnaud CODEVILLE

Adel Blanchard est un écrivain en perdition. Depuis quelques mois, sa vie ne se résume qu’à éviter les huissiers et à courir après son ex-femme pour voir ses deux enfants. Pour sortir la tête de l’eau, il accepte un poste de professeur de Lettres dans une faculté de Lille, mais peu à peu, il ne peut s’empêcher de glisser dans la dépression. Un soir, alors qu’il est prêt à commettre l’irréparable, sa voisine de palier intervient miraculeusement et l’en empêche. Il voit en elle l’opportunité de démarrer un nouveau chapitre de sa vie, c’est donc naturellement qu’il participe au projet universitaire qu’elle organise avec un collègue : la restauration d’un phare en Loire-Atlantique. Malheureusement, il ne se doute pas que ce périple le mènera au cœur de la terreur et de la folie où il y laissera une partie de son âme

J’ai vu passer beaucoup de critiques élogieuses de ce livre sur les réseaux. Alors j’avais noté ce nom-là dans un coin de ma tête. Aussi, quand j’ai rencontré Arnaud Codeville à Livre Paris cette année,  il m’a paru évident de repartir avec son premier roman.

Frissons inside!

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2018/35: Peau morte, Thomas DESMOND

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Au fond des bois se cache une vieille cabane. Elle semble abandonnée, mais un homme atteint d’une maladie mystérieuse y vit seul, loin de la société, oublié. Mais ce soir, il a un invité très spécial. Ça fait longtemps qu’il n’a pas eu un peu de compagnie. Il n’a plus l’habitude de discuter, bavarder, tailler le bout de gras… Pourtant Dieu sait qu’il aime ça. Arrivera-t-il à tenir sa langue ?

Bienvenue chez Vincent Delair! Vincent est un enfant de la Lune. C’est-à-dire qu’il est atteint de Xeroderma Pigmentosum, un nom barbare qui signifie littéralement « derme sec et pigmenté ». Cette maladie génétique très rare touche un enfant sur un million, et concerne 91 jeunes patients en France. La peau est agressée par les ultraviolets et ne se régénère pas. Aucune parcelle de peau ne doit être exposée à la lumière du jour, il ne peut donc sortir que la nuit.

Vincent vit dans une cabane, cachée dans les bois, où l’on exilé ses parents. Son père, alcoolique et violent, lui a mené la vie dure. Jusqu’à ce que sa mère l’égorge. Autant dire que Vincent a très rarement la possibilité de rencontrer du monde… Mais aujourd’hui, Vincent a de la visite. Cette nouvelle est d’ailleurs la conversation que Vincent tient à son invité.

Si au départ, l’ambiance semble très conviviale, presque fraternelle, on se rend vite compte que quelque chose cloche. Thomas Desmond installe l’angoisse, le stress puis la terreur au goutte à goutte: au fur et à mesure de son monologue, puisque son interlocuteur semble muet, Vincent donne des indices sur sa vie très particulière. On devine vite qu’il a depuis longtemps sombré dans la folie… L’inspecteur André Lemaître n’aura pas dû venir inspecter cette partie de la forêt. Une initiative qu’il va vivement regretter.

Un récit efficace donc, parfaitement mené, anxiogène à souhait. J’aime beaucoup.

 


2018/33: La petite fille aux cheveux noirs, Thomas DESMOND

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Si je suis internée dans cet institut psychiatrique, c’est parce que je l’ai demandé. Si je suis loin des miens, à l’autre bout de la France, c’est pour les protéger. Si je reste ici jusqu’à ma mort, c’est parce que je n’ai pas le choix. Si j’écris cette histoire, c’est parce que j’ai perdu l’usage de la parole depuis longtemps. Si je me dépêche avant que la nuit tombe, c’est pour être prête. Elle arrive…

La narratrice de ce court récit est enfermée dans un institut psychiatrique. A la demande du nouveau directeur de l’établissement, elle écrit son histoire. Un déménagement suite à la mutation de son mari, une nouvelle maison dans laquelle elle ne se sent pas à sa place, et puis une fausse-couche. Voilà les évènements qui ont précipité cette femme dans la folie, semble-t-il. Parce que quand on lit son histoire, on se dit que la ligne entre folie et réalité est bien difficile à établir. Son récit est posé, et semble terriblement cohérent, à cette exception prêt qu’elle parle de hantise…

Le personnage de cette narratrice contant sa terreur est parfaitement crédible. Sa façon de s’exprimer est fluide, contrôlée, cohérente. Pas de contradiction ni d’hésitation. Elle n’est pas hantée, non, elle a été témoin d’apparitions dans une maison voisine de la sienne et elle entend un enfant demander de l’aide. Et nous, nous sommes des témoins passifs, à travers son regard. Nous partageons ses perceptions, ses ressentis aussi quand elle visite cette maison intrigante.

J’ai aimé la fin de cette nouvelle, où l’on s’aperçoit que l’esprit de cette femme serait finalement prisonnier d’une boucle temporelle. Certains sont persuadés que les murs conservent en eux les traces des évènements traumatisants qui ont eu lieu. Ces évènements, ici le meurtre d’une fillette, continueraient à se produire, encore et encore, dans une sorte d’espace-temps parallèle. Notre narratrice, fragile, brisée par sa fausse-couche, serait peut -être alors plus sensible à ces phénomènes, et malgré elle, elle subirait les interactions de cet autre espace-temps. Elle s’en retrouve captive, revivant nuit après nuit le drame, ressentant l’angoisse de l’enfant.

A se demander même si cette petite fille aux cheveux noirs ne pourrait pas être une extrapolation de son enfant perdu. Finalement, à la dernière ligne, je me pose encore la question de son état psychique…

Un récit réussi.


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