« C’est étrange comme l’absence est envahissante. Lierres. Rosiers sauvages. Orties. Chardons. Ronces. Elle s’infiltre, brise les portes, les fenêtres. Ses tentacules forcent le passage. Détruisent. Pénètrent chaque fêlure. Impitoyable. »
« Je voudrais m’asseoir au coin d’un feu, maman et que tu sois là, que tu joues du piano. J’adorais ça. T’écouter jouer du piano. Que ta musique me berce. Me transporte. Me transperce. Tes doigts qui courent les notes. Et mes doigts après les tiens. »
Elle s’est réveillée avec cette urgence à poser des mots, avec ce besoin de raconter la banalité de l’absence. Ce non-sens qui obsède. Juste envie de lui écrire. Pour la retenir encore un peu. Pour lui dire au revoir, lui dire sa vie, son amour aussi. Et puis, peut-être, la laisser partir. Et réapprendre à sourire.
Service presse
Ce matin, maman, je me suis levée avec ce besoin de t’écrire. Une évidence. Un pas en avant. Le premier. Eclaircie dans le brouillard. T’écrire pour ne pas oublier. T’écrire pour rester en lien. T’écrire pour te raconter à tes petits-enfants. Pour moi aussi, me raconter des histoires pour mieux dormir.