Archives de Catégorie: Biographie et autobiographie

2022/02: La Maison-racines, Anne-France MOSSOUX

la maison-racines

Comme je me sens fatiguée, usée et disgracieuse. Jamais je ne me suis trouvée aussi pitoyable. Je ne suis pourtant pas une vieillarde : pas même quinquagénaire ! Je sais que je ne devrais pas me mettre dans un état pareil. J’essaie de me raisonner, mais c’est plus fort que moi. J’avais pourtant fière allure, avec ma façade arrondie et mon parterre de roses grenat, sur lesquelles tous les passants se retournaient. J’étais toujours impeccable et pimpante. Maintenant, j’ai l’impression que ma vie est derrière moi, que je suis au bout du rouleau de mes ressources physiques et psychiques.

Que vais-je devenir ? Tous ceux qui m’ont chérie sont partis. Quel triste sort ! J’ai si peur de l’avenir. Qui va vouloir de moi ?

Au centre du récit : la maison des grands-parents paternels. Chargée d’objets, d’histoires, de souvenirs, elle est un personnage à part entière et n’hésite pas à prendre la parole. Entre elle et l’autre narratrice, unique petite-fille et dernier maillon vivant de cette branche familiale, s’amorcent un dialogue, un pas de deux et une transformation réciproque. Le récit, qui met aussi en scène une galerie d’humains et quelques chats, s’approche par instants de la frontière entre le monde des vivants et celui des disparus.

Service presse

Voici un roman tout doux, d’une sensibilité à fleur de plume.

Un roman calme, feutré, presque soyeux.

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2021/08: Ma grande voyageuse, Fragments, Jacinthe MAZZOCCHETTI

Ma grande voyageuse

« C’est étrange comme l’absence est envahissante. Lierres. Rosiers sauvages. Orties. Chardons. Ronces. Elle s’infiltre, brise les portes, les fenêtres. Ses tentacules forcent le passage. Détruisent. Pénètrent chaque fêlure. Impitoyable. »

« Je voudrais m’asseoir au coin d’un feu, maman et que tu sois là, que tu joues du piano. J’adorais ça. T’écouter jouer du piano. Que ta musique me berce. Me transporte. Me transperce. Tes doigts qui courent les notes. Et mes doigts après les tiens. »

Elle s’est réveillée avec cette urgence à poser des mots, avec ce besoin de raconter la banalité de l’absence. Ce non-sens qui obsède. Juste envie de lui écrire. Pour la retenir encore un peu. Pour lui dire au revoir, lui dire sa vie, son amour aussi. Et puis, peut-être, la laisser partir. Et réapprendre à sourire.

Service presse

Ce matin, maman, je me suis levée avec ce besoin de t’écrire. Une évidence. Un pas en avant. Le premier. Eclaircie dans le brouillard. T’écrire pour ne pas oublier. T’écrire pour rester en lien. T’écrire pour te raconter à tes petits-enfants. Pour moi aussi, me raconter des histoires pour mieux dormir.

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2021/01: L’escalier: jusqu’au bout de ma promesse, Elisabeth LAFONT

Un chemin de vie pour une jeune femme promise à un bel avenir. Un escalier, une chute. Bascule ! Tout s’arrête ou devient différent pour elle. Dans ce témoignage, Elisabeth Lafont vous emmène avec elle, d’abord dans son passé, avant l’accident, puis dans son présent. En remontant dans son enfance, elle tente de découvrir des réponses à ses questionnements. Comment les autres ont-ils perçu la « petite dernière » de la famille ? Comment les a-t-elle perçus dans son coeur d’enfant qu’elle garde encore aujourd’hui ? Et comment l’ont-ils perçue et la perçoivent-ils encore après le drame ? Surtout après le drame… L’auteur se livre « corps et âme ». Fragilité et force se côtoient. Découragement et volonté se livrent bataille. L’autodérision, une plume légère, et voilà un témoignage où l’impossible devient possible. Condamnée, elle a bravé « l’escalier ». Elle a réussi à remonter les marches de sa vie. En est-elle pour autant ressortie indemne ? Elle a promis…

Pour cette première chronique de l’année, je vais te présenter un service presse que j’aurais dû chroniquer il y a un an (toutes mes sincères excuses Elisabeth…). Je vais commencer par pallier mes manquements.

Voici donc une fillette à l’enfance sucrée et heureuse, devenue une jeune femme accomplie, aimée et entourée. Et puis, un jour, ce bête accident: une chute dans un escalier qui va bouleverser sa vie et la laisser dans un fauteuil roulant sans aucune certitude de retrouver l’usage de ses jambes… Lire la suite


2020/06: La mémoire saisie d’un tu, Francis BEREZNE

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Deux courts récits, l’un dense, chahuté, violent, l’autre où l’on entrevoit peut-être la sortie du tunnel… Le choc des souvenirs de l’hôpital psychiatrique: images de lieux, de corps mutilés, de visages éteints, relayées par les mots. Après le «tu» qui seul permet au narrateur d’établir la distance nécessaire au travail de la mémoire, reviennent la parole ou le «je» et une pensée qui vagabonde.

Partenariat

Je remercie Masse Critique de Babelio et les Editions La Chambre d’échos pour l’envoi de ce service presse.

Voici un livre très court, singulier, composé deux courts récits sur l’enfermement. Deux récits sur la folie dans le cadre d’unités psychiatriques. Très probablement largement autobiographique je pense. Ce récit est trop intime je crois pour n’être qu’une fiction. Lire la suite


2019/49: L’écho de ta mémoire, Cristine VERLEDENE

  • Autoédition
  • ISBN: 978-1072015550
  • 305 pages, 12€ en format broché

Nous sommes au crépuscule des années soixante. Cristine, une fillette de douze ans, se pame de ravissement face à un film culte, « Le Clan Des Siciliens. » Elle sera dès lors toute acquise à la Sicile, et bien qu’elle ne puisse y associer pas plus des mots que des images, elle n’aura de cesse d’en rêver treize années durant. Juillet 1982. La fillette d’hier, alors âgée de vingt-cinq ans, foule pour la première fois la terre de Sicile.Mais cette puissance souveraine, qu’est la destinée, avait-elle pour dessein de faire, un jour, se croiser deux regards ? Ceux de deux êtres en quête d’absolu, si semblables et conjointement si différents.D’une plume poétique et par instants lyrique, l’auteure nous transporte dans une tranche de vie, dans un récit où se côtoient irrépressible joie de vivre et insoutenable souffrance, un récit qui ne manque d’interpeler le lecteur sur la passion, la mort, le deuil, l’impossible oubli, et sur cette « chose » que nous, les humains, avons choisi de nommer « Hasard « .

Partenariat. Je remercie vivement La Voie de Calliopé, conseil littéraire bénévole, et l’auteure pour l’envoi de ce service presse.

Ce jour-là, à la télé, passe « Le Clan des Siciliens ». La petite Cristine, 12 ans, est subjuguée. C’est sûr, un jour, elle ira là-bas.

À l’insu de tous et peut être de moi-même, je m’étais prise à caresser des rêves d’absolu. C’est en cherchant à me configurer ton visage, Divine Sicile, que le cœur déjà plein de toi, je m’étais endormie.

Eté 1982, Cristine a 25 ans. Avec sa sœur Eleanor, elle foule enfin le sol sicilien. Elles posent leurs bagages dans un village à l’ambiance chaleureuse, gaie et festive. Elles vont y faire la connaissance de jeunes gens de leur âge avec qui elles vont sympathiser. Cristine va également y rencontrer Santo.

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2019/45: Chute ascendante, Alban BOURDY

  • Auto édition 
  • 552 pages, 9,99 € en format kindle
  • Pour le commander: Amazon

« Chute Ascendante » est une histoire d’amour d’essence autobiographique. Comme son titre l’indique, je ne sais si c’est une tragédie ou un avènement. Tout part en amont de la lecture de « Métaphysique des tubes » d’Amélie Nothomb, mais surtout du coup de foudre dont j’ai été la cible lors de ma rencontre avec María Montserrat, une Sud-Américaine membre de la secte Ashram Shambala. L’autobiographie est mise en parallèle avec un futur imaginé, vécu par un alter-ego, et qui exprime parfois de façon métaphorique le réel. Un alter-ego qui fascine les foules et vit une ambivalence extrême, rongé qu’il est par ses émotions débordantes. Ce livre, écrit d’une traite, est un cri d’existence relatant une histoire d’amour atypique et intense.

Merci à la Voie de Calliopé, conseil littéraire bénévole, et à Alban Bourdy de m’avoir proposé ce service presse.

Ce roman est un curieux mélange entre une histoire d’amour passionné, un récit ésotérique, une épopée épique, un engagement sans bornes, une folie déroutante. Comme le dit Alban lui-même, c’est « une tragédie ou un avènement », « une déchéance ou une transfiguration ».

C’est un roman double, en partie autobiographique et en partie fictif, et écrit en deux temps. D’une part, l’histoire de Philibert Dumont, auteur enflammé et imprévisible, et de l’autre le roman de celui-ci, « Trajectoires vibrantes », dans lequel il raconte sa passion pour la belle et énigmatique Maria. Maria qui est l’écho de Montserrat, jeune femme sud-américaine qui est au cœur de la vie de Philibert.

Ce roman et son héros sont comme l’auteur: tout en complexité, en contradictions, en paradoxes, et hypersensible. Philibert est l’absolu opposé de Montserrat, à laquelle il est voué corps et âme. Tout le long de ce récit, Philibert est sur le fil: entre amour et loyauté, fidélité et trahison, foi et désaveu, à la vie à la mort, à la limite entre raison et folie… Philibert s’est perdu à l’instant même où il a posé les yeux sur Montserrat. Depuis, il navigue à vue et à cœur, à corps perdu pour les beaux yeux de cette femme indifférente à la vie qui lui est offerte en offrande.

C’est une histoire d’amour compliquée et contrariée, et des histoires d’amour palliatives. Mais pour autant, chacune de ces histoires est sincère et intense. Et le tout sur fond d’embrigadement sectaire. En effet, l’auteur a été, avec Maria, membre de la secte russe Ashram Shambala, avant de se rendre compte de son influence malsaine et de prendre ses distances.

Notre héros a des réactions emportées et excessives, toujours guidées par ses sentiments, mais fait montre d’une incroyable capacité de résilience. Philibert est déterminé et obstiné. Il m’a un peu fait penser à Cyrano de Bergerac. Cet amoureux pudique, invisible aux yeux de sa bien-aimée, que pourtant il protégea et chérit dans l’ombre toute sa vie.

Un roman original et plein de rebondissements.


2019/25: Le confort de l’autruche, Martine MAGNIN

 

A paraître le 3 Juin 2019

 

« Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop. »

Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur. Elle survit, et raconte avec courage et détermination la maltraitance sexuelle et le déni familial. Le ton, sobre et pudique, est celui d’une violence rentrée et maîtrisée sous forme d’interrogations quant au rôle d’une mère.

Plutôt que de se concentrer sur les agissements du prédateur et d’accuser, « Le confort de l’autruche » dénonce avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, engluées dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé. Toute la particularité de ce texte se situe dans l’évocation d’une tacite malfaisance familiale et affective.

Si tu me lis régulièrement, tu sais déjà qu’à force d’enchaîner ses livres, tous différents mais tous empreints de sa très fine sensibilité, Martine Magnin est devenue une copine.

Aussi m’a-t-elle confiée son dernier ouvrage qui paraîtra lundi prochain.

Et vois-tu, tu vas très étonné, il s’agit encore une fois d’un très beau récit, un roman témoignage, un roman dur et fort, un roman coup de poing.

Jenny est une petite fille comme toutes les autres, qui vit ses premières années dans la joie et l’allégresse des années d’après-guerre, dans un Montmartre encore rustique, joyeux et insouciant. Elle y occupe un petit appartement, très chiche, avec sa mère et sa grand-mère.

Mais voilà, le bonheur ne va pas durer. Sa mère rencontre M, l’homme de sa vie… Le cauchemar de Jenny. Et la vie bascule.

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