Dimanche 25 août 2019 – stade Marcelin Michelin. Fin de la rencontre opposant l’ASM Rugby à La Rochelle. Constance, Franck, Gladys et Damien ne se connaissent pas et ont tous les quatre loué les services de Roland pour effectuer le trajet du retour. En chemin, un incident contraint le chauffeur à s’arrêter. Le piège se referme. Pris en otages et conduits dans une maison abandonnée de sinistre réputation, ils devront pour survivre se plier aux multiples exigences du kidnappeur. Mais les heures de détention délient les langues et révèlent des connections inattendues entre les voyageurs. Sont-ils vraiment étrangers? Une nuit de torture et d’humiliation se profile lorsqu’un retournement de situation permet aux captifs d’entrevoir une lueur d’espoir. Celle-ci sera de courte durée. Un ennemi invisible hante les couloirs de la vieille bâtisse et les traque impitoyablement. Le groupe subira alors l’enfer d’une chasse à l’homme les conduisant à se méfier de chacun d’entre eux.
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Je remercie vivement Ted Schweik de m’avoir confié son cinquième bébé. Quand j’ai lu la rapide bio disponible sur son site auteur, et que j’ai vu ses influences (Stephen King, Dan Brown, Maxime Chattam, Franck Thilliez et autres joyeusetés), auxquelles j’ajouterai sans aucun doute Dean Koontz, je me suis frotté les mains …
Automne 1999, Nadège et Aurélien viennent de braquer un bureau de tabac et se réjouissent de leur forfait. Ils vont s’arrêter dans une vieille maison réputée hantée. Ils n’auraient pas dû …
Août 2019. Après un match de rugby, Roland attend ses passagers. Sur leur route, un obstacle. Roland s’arrête, constate qu’il s’agit d’un corps… Pas de chance, le meurtrier est toujours là, qui va prendre le chauffeur et ses passagers en otage. Pire encore, leur kidnappeur, le Balafré, est un sadique de la pire espèce …
Ce roman tient les promesses de son accroche. C’est très noir (et c’est un euphémisme!).
Ils vont tous se retrouver dans cette maison abandonnée et sinistre, dont je me suis un bon moment demandé si elle était hantée ou non. A certains passages, on a l’impression qu’elle est vivante. Cette bâtisse incarne un personnage à elle seule tellement elle est présente dans le récit et tant elle est particulière.
Je ne suis pas trop sure de savoir combien de temps dure leur calvaire tellement ils dégustent. J’ai trouvé excellente la découpe du récit. Au départ, la narration donne une vue d’ensemble. Ils sont détenus, le Balafré joue avec eux, met leurs nerfs à l’épreuve. Il y a des craquages évidemment. Et on se rend doucement compte qu’il y a des liens entre eux. Et les interactions entre les uns et les autres vont petit à petit se révéler. Le Balafré s’amuse, mais est trop sûr de lui. Il commet une erreur …
A partir du moment où nos otages vont être séparés, la narration prend un autre tournant. Et le récit va être repris du ressenti de chacun. Et on passe tour à tour de l’un à l’autre. Ce qui nous permet aussi de découvrir de nouvelles facettes de chaque protagoniste (et il y a des surprises). Cette narration donne une autre dimension au récit. Cela amène beaucoup de rythme, de stress et de tension. Jusqu’à l’étourdissement et l’écoeurement.
En fait, ce roman a tout d’un scénario de film d’horreur. Il me fait beaucoup penser à la série des Hostel. C’est très efficace. C’est aussi particulièrement dégueulasse. Si tu n’as pas le coeur bien accroché, ne le lis pas!
J’ai apprécié le système de l’arroseur arrosé, qui fonctionne très bien. Par contre, j’ai eu du mal sur un point: pour moi, la partie sadisme sexuel est trop présente et j’ai eu un peu de mal sur ces passages-là. J’aurais bien aimé aussi savoir à la fin ce qui est vraiment arrivé à Nadège et Aurélien.
Voici donc un thriller horrifique bien construit, efficace, abouti. C’est cru, gore et très violent. Parfait pour tous les fans de films d’horreur. Merci Ted!
ISBN 2383851264. 394 pages. 19 €. Editions Art en Mots. Pour le commander: ici.
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