Prenez un écrivain célèbre qui disparaît dans des circonstances mystérieuses. Ajoutez une lectrice passionnée qui se lance à sa recherche. Incorporez un duo de flic, mixte et complémentaire, chargé de l’enquête officielle. Mélangez le tout avec un détective privé aux méthodes peu orthodoxes.
Vous obtiendrez alors un roman policier original, foisonnant, avec une intrigue bien ficelée, à la croisée des influences d’Arthur Conan Doyle, Agatha Christie, Joël Dicker, Guillaume Musso et des polars comme Zodiac, Seven ou encore le Silence des Agneaux. Parviendrez-vous à deviner la fin?
Service presse
Une lecture sur laquelle je suis très en retard encore (en même temps, c’est le cas pour toutes mes chroniques depuis le premier confinement… No comment!).
Je vais donc aujourd’hui vous parler à nouveau de J. KING.
Un nouveau thriller donc, mais bien différent des deux précédents dont j’ai déjà parlé dans ces colonnes.
Tu l’auras compris, William Hugo, écrivain à succès à l’aura internationale, a disparu. Il était parti s’isoler, en ermite, dans une grande propriété pour travailler sur son nouveau projet. Et… Pouf! Plus là! William Hugo, ça pourrait être un Bussi ou un Thilliez, tu vois. Alors quand il disparaît, toute la sphère littéraire est en émoi.
Mais… Aucune trace, pas l’ombre d’un indice. Alors tout est possible: buzz habilement monté pour la sortie de son dernier opus, disparition volontaire, accident, suicide, meurtre, kidnapping? Si enlèvement, par un admirateur de sa compagne (un top model à l’apogée de sa carrière), un lecteur déçu, sa compagne elle-même, un criminel « lambda »? Tu vois, tout est possible et envisagé.
L’enquête est menée par quatre protagonistes dont on va suivre les avancées en parallèle. D’un côté, un duo de policiers, de l’autre un détective privé engagé par Adèle (la compagne du disparu) et une fan absolue de l’écrivain. Commence pour eux une course contre la montre…
Débute donc des recherches effrénées, car on ne sait pas de quel délai dispose ce pauvre William pour être sauvé, ses ravisseurs potentiels n’ayant pas pris contact. Aucune demande, aucune revendication. En même temps, on ne sait pas s’il est véritablement en danger…
Aucun élément à charge. A décharge non plus. Sacré pression pour nos enquêteurs. Pas le droit de se louper.
J’avais bien aimé précédemment Nanocop et Voynich Code, deux thrillers riches en évènements. Celui-ci, quoique radicalement différent, est aussi très bien mené. Pas de temps mort.
J’ai aimé suivre cette enquête du point de vue des deux équipes, leur rivalité, leurs méthodes radicalement opposées, leurs moyens aussi, la pression de ne pas réussir à atteindre l’objectif fixé. Obligation de résultat avec des moyens limités pour y arriver.
Tout au long du roman, on apprend aussi à connaître William Hugo, grâce à des citations de son cru, qui donnent des indications sur son caractère. Et là aussi, gros point d’interrogation. En fait, deux images du personnage se dessinent, sans trop savoir laquelle suivre. Soit cet homme est un gros nounours bienveillant et adorable, modeste et très abordable (quoique qu’un petit peu « diva », mais personne n’est parfait). Soit c’est un connard patenté, terriblement imbu de sa personne, grandiloquent, égocentré, méprisant, insupportable. Le doute plane jusqu’à la conclusion.
Voilà, un thriller qui fonctionne, une lecture fluide et difficile à lâcher.
Merci beaucoup à J. King de m’avoir confié son bébé!
ISBN 979-8418512451. 430 pages, 21,90 € (0,99 € en version kindle). Autoédition. Commande sur Amazon.
Votre commentaire