Kirikoustra, lui qui se voulait devenir, se verra peut-être lu par vous cet autre qui dans vos mains détenez un fragment de son histoire, de notre Histoire. « A travers les âges, je vous mènerai malgré vous à ce présent que vous avez voulu ignorer. Oh! oui vous qui l’avez chassé, l’Homme Dernier se rappellera aujourd’hui à vous. Alors un peu de courage, le voyage saura se faire court et loin de moi l’idée de vous sortir de votre quotidien, seulement le mettrais-je à la lumière de la pensée, de notre pensée! » Ainsi aura parlé Kirikoustra, lui qui par vous aura toujours voulu être compris…
Je suis sure que je ne suis pas la seule, mais quand j’ai vu ce livre, j’ai forcément pensé à un mix entre Kirikou et Zarathoustra. Que peut-il bien y avoir entre ces deux extrémités? Eh bien, un ovni… Cet ovni.
« Cet ouvrage est déconseillé aux personnes adeptes de normes et autres conventions. Dépourvu de toute logique, il vous laissera soit dans l’indifférence la plus totale, soit dans un état quelque peu perplexe.
Se voulant ni subversif, ni constructif et en aucune manière utile, il semble n’être qu’un simple étalage abracadabrantesque des méandres de la pensée de celui qui est parmi nous. »
Le ton est donné, puisque c’est ainsi, avec cet avertissement, que commence ce petit livre. Ce n’est pas un roman. Ce n’est pas un conte philosophique ni tout à fait un essai spirituel. Je le vois plutôt comme un journal atypique, au genre indéfinissable; un journal de notre société, comme une empreinte du moment.
Nombreux sont les thèmes abordés: la mort, la différence, le racisme, le féminisme, l’égoïsme, la liberté individuelle, la perception du terrorisme, notre devenir. Ce recueil amasse les pensées qu’en général nous ne disons pas, même si on les pense très fort.
Alors voilà, on a la sensation de pensées jetées là sur le papier, sans structure, sans grande logique, si ce n’est ce ping-pong entre Kirikoustra et Plume (sa plume qu’il personnifie). Mais chaque chapitre, très concis, s’attache à un sujet. Les chapitres sont entrecoupés d’intermèdes qui mettent le doigt sur les contradiction de notre société.
Alors oui, ce livre me laisse perplexe. Je ne m’y retrouve pas. Je trouve dommage que ces sujets qui tous portent à réflexion ne soient pas plus développés. J’aurais aimé quelques arguments. Au moins que Kirikoustra déroule le fil de ses pensées.
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